Politique malienne : La médiocrité érigée en vertu

Publié le par Malikoblog

Politique malienne : La médiocrité érigée en vertu

Des entités façonnées par Dieu, l’homme demeure, dans le stade actuel de nos connaissances, la seule entité capable de détruire l’autre ou d’avoir envie de le faire simplement parce qu’il est autre, différent. Quand bien même il ne représenterait pas de menace à proprement parler, mais parce qu’il est autre, de ce fait il faut l’anéantir.

Encore pire, l’homme peut inhiber en lui toute notion morale dès lors qu’on l’amène à adopter une posture de déresponsabilisation. C'est-à-dire lorsqu’une autorité lui intime l’ordre de commettre une action frappée du sceau de l’ignominie. C’est aussi ce que le psychologue américain Stanley Milgram avait essayé d’établir entre 1960 et 1963 par une expérience qui a provoqué nombre de controverses en son temps et maintenant.

Mais encore plus grave, et là l’ignoble monte d’un cran par rapport aux expériences amenant un homme à faire le mal à autrui par suite de manipulations psychologiques.

En effet, il est extrêmement dangereux, pernicieux de voir des politiciens, journalistes, juristes faire table rase de toute déontologie relative à leur magistère. Il est en effet choquant de voir ces hommes s’adonner à une entreprise morbide contre un homme parce qu’on leur accorde des avantages pécuniaires ou autres.

Quand un journaliste accepte de l’argent en lieu et place de la vérité, il fait injure à son métier et tombe dans l’abjection professionnelle. Cette attitude nauséeuse est pourtant devenue le grand sport national chez beaucoup de journalistes maliens dans les informations délivrées sur l’histoire des engrais hors normes au Mali, entre autres. Beaucoup ont touché de l’argent pour attaquer le Ministre du Développement Rural et le traîner dans la boue alors même que sa responsabilité n’était nullement engagée dans l’affaire. La presse écrite et les radions continuent à distiller la désinformation et RFI, radio mille collines du pré carré françafricain, n’est pas en reste par la voix de SON GRAND CORRESPONDANT Serge Daniel, le docte fanfaron, prophète de la désinformation. Le comportement de certains journalistes est très inquiétant par l’ampleur de la médiocrité tant sur la forme de leurs écrits que sur le fond. C’est bien pire que ce que l’on peut trouver dans la rubrique du journal français « Le Canard enchaîné », « A travers la presse déchaînée ». Dans cette rubrique « Le Canard enchaîné » se moque des étourderies de certains journalistes y compris les siens. Au Mali, c’est un déchaînement morbide, non pas des étourderies, mais des mensonges portés au pinacle par des hurluberlus qui scribouillent en français « petit nègre » des sornettes, des fadaises. Le journal, « L’indicateur du renouveau », un temps mieux inspiré, vient de remporter la palme de la saloperie journalistique avec le torchon d’un certain Nabil. Ce Nabil désigne implicitement Bocary Treta à la vindicte en le rendant coupable de diffusion de rumeurs sur la mort du Président de la République. M. Nabil, pour avoir imaginé une telle balourdise intellectuelle, un tel crétinisme, une telle stupidité, vous faites partie des hontes du journalisme. Au fait, on vous a alloué quelle somme pour écrire ces lignes sordides ? Ce n’est plus de la simple malveillance pour un homme, c’est une hystérie bestiale alimentée par des corrompus. Ces corrompus, dont certains sont de la propre famille du Président de la République, en veulent à mort à Bocary Treta parce qu’il est celui qui les empêche de faire main basse sur les biens du pays. Une bande de crapules capables de sacrifier pères et mères pour des mirages, de l’argent. Pfft ! Des saligauds.

Exceptions notables. Le journal malien « Info-Matin » ose aller à contre courant des vitupérations sordides des torchons locaux tout comme Chahana Takiou du journal « 22 septembre ». Ces journaux redorent le blason d’une profession vautrée dans le clientélisme avec des hommes politiques véreux et vermoulus qui auraient fait merveilles sous un Blaise Compaoré, un Idi Amin Dada.

Quand des hommes politiques, en l’occurrence des députés, s’abaissent à amasser de l’argent venant de tiers dans le but couvrir d’opprobres un ministre et dans l’hémicycle, nous tombons dans l’abomination. C’est ce qu’à fait le député de Koutiala Bakary Koné qui a touché de l’argent pour attaquer bestialement le Ministre du Développement Rural avec la complicité du président de l’Assemblé Nationale, M. Sidibé. En effet la procédure parlementaire n’a pas été respectée lors de l’intervention du député Bakary Koné. Pour intervenir en bamanan la procédure imposait un signalement de son analphabétisme au moment où s’ouvrait la session parlementaire. Il n’a jamais fait ce signalement et ne devait donc pas intervenir en bamanan. Mais le président de l’Assemblée Nationale l’a volontairement laissé faire avec un objectif établi. On le laissait débiter ses sornettes dans la langue nationale la plus parlée afin de mieux manipuler l’opinion nationale, de salir Bokary Treta avec des propos d’une incorrection rarement admise en pareilles circonstances. Il était tellement survolté qu’il a voulu revenir au micro plusieurs fois pour attaquer le ministre encore et encore. L’identité du ministre qui a donné quelques millions au député Bakary Koné est connue. Ce ministre est un des maillons forts du complot ourdi pour abattre le Ministre du Développement Rural. Beaucoup d’autres ministres sont trempés et les ramifications vont loin, très loin, trop loin jusqu’à des très proches du Président de la République qui ne semble pas mesuré qu’à travers le Ministre du Développement Rural, c’est sa Présidence qui est menacée. Le Ministre du Développement Rural est resté un fidèle parmi les fidèles de Ibrahim Boubacar Keïta quand il a été trahi par des cadres de l’ADEMA. Il l’est resté pendant sa traversée du désert. Il a fait du RPM le fer de lance des campagnes de IBK en restant dans l’ombre. Aujourd’hui des caciques du gouvernement et certains du RPM ont décidé de l’occire politiquement. Pourquoi ? Parce qu’ils savent qu’il est un empêcheur de détourner en toute quiétude. Parce qu’ils savent qu’il veut un vrai changement dans les mentalités consistant à servir au lieu de se servir. Parce qu’ils savent qu’il est contre cette bourgeoisie compradore qui se croit sortie des cuisses de Jupiter et qui méprise le peuple. Ces saligauds méprisent le peuple par le fait même qu’il ne réagit pas, qu’il reste couché face à l’injustice.

Finalement, il ferait peut être mieux de quitter cet attelage gouvernemental constitué de quelques personnes respectables et de margoulins. Ces margoulins sont une gangrène qui se répand très rapidement. Ils torpillent tous ceux qui s’opposent à leurs manœuvres tendant à faire du pays leur chose, leur patrimoine. Ils sont connus pour avoir amassé des fortunes quand ils avaient d’autres postes de responsabilité avant de rejoindre le gouvernement.

A quoi bon travailler avec des adeptes de la scélératesse rampante comme l’ancien cadre de la douane. Oui ce cadre de la douane a gravi les échelons de l’ADEMA grâce au fric de la douane, des maliens donc. Son intellect est une misère et d’une aridité intégrale, juste formaté pour pomper l’argent, pas pour en générer au bénéfice du pays. Il fait partie du complot.

A quoi bon frayer avec des filous tel l’ex grand patron du comité de régulation des télécommunications. Ce monsieur est le maître absolu en matière de tripatouillage budgétaire. Il détourne les fonds avec une finesse qui aurait mérité les applaudissements si ce n’était au détriment du pays.

A quoi bon se mouiller pour un Président dont certains membres de la famille ne pensent qu’à s’en mettre plein les poches. Ces mêmes personnes sont les véritables commanditaires, les socles de la coalition mise en place pour salir Bocary Treta. Elles ont avec elles des ministres, des journalistes et parlementaires qu’elles arrosent avec l’argent de l’Etat.

C’est ainsi et ainsi va la politique malienne. La médiocrité est érigée en vertu. Pour des intérêts particuliers on essaie d’écraser ceux qui œuvrent pour l’intérêt général. L’Afrique souffre de ce mal depuis belle lurette et le Mali ne fait pas exception.

Je me souviens d’une histoire à dormir débout que l’on avait inventé sur le premier Président du Mali, Modibo Keïta. Après le coup d’Etat du 19 novembre 1968, pour ternir son image, certaines personnes ont inventé une histoire lugubre sur lui. On raconta qu’il avait l’habitude d’assassiner des albinos et s’enduisait le corps de leur graisse. Ensuite on a mis en avant que cette pratique amenait les gens à l’aimer malgré eux. En conséquence beaucoup de personnes crédules ont vraiment cru à la duperie, au fait que leur amour était « forcé ».

Et le drame, c’est que plus le mensonge est gros, plus les gens y croient. Dans les équipes de campagne en vue d’élections, on a pris l’habitude de constituer des comités chargés de collecter des informations gênantes sur les adversaires. Parfois des histoires sont volontairement montées en épingle pour faire mal comme dans le cas de Gary Hart, un candidat du Parti Démocrate américain en 1984 et 1988. Il arrive aussi que des personnes sans scrupules inventent des crimes attribués aux adversaires pour les abattre comme dans le cas de Pierre Bérégovoy, l’ancien Premier Ministre de François Mitterrand.

Donc mesdames et messieurs Maïga, Sidibé, Konaté, Keïta, Bathily, et j’en passe, vous pouvez continuer à inventer d’autres inepties contre Bocary Treta et son « marabout», vous avez des chances, le peuple pourrait vous croire, peut être même qu’IBK finirait par vous croire.

Votre stratégie est très bien rodée, vous procédez par vagues successives : Le fils Bathily, le rastaquouère, a dégainé le premier, son nom est tout un programme « Ras Bath » ; ensuite l’association des procureurs a pris le relais ; pendant ce temps la presse de caniveau au service de l’argent roi vrillait le ciel du nom de Bocary Treta ; les brutes épaisses de l’Assemblée Nationale ont entonné la même sarabande et ils ont touché de l’argent de certains ministres.

Tout ce petit monde n’est qu’un ramassis de cancrelats, le pays est en danger dans son existence même et ces êtres hideux ne pensent qu’à s’accaparer du pouvoir pour s’enrichir.

Vous n’aurez pas le Mali. Vous avez pris en otage la révolution de 1991. Mais vous ne gagnerez pas contre le Mali. Bande de salopards, sombres idiots.


Kélétigui TRAORE

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article